Fondation de La Havane
Diego Velazquez dirige la manœuvre. Il envoie Panfilo de Narvaez fonder La Havane, un 25 juillet 1515, sur la côte sud de Cuba. Le fidèle Panfilo et ses hommes s'accrochent, mais des insectes voraces auront le dessus. Ils déménagent leur ville au nord, à l'embouchure de la rivière Chorrera. Nouveau désastre. Les soldats lèvent le camp. Le 25 novembre 1519, ils construisent La Havane là où elle se trouve encore. Mais l'or s'épuise, l'Indien meurt et l'Espagnol s'ennuie. Les grands ambitieux ne considéraient leur séjour à Cuba que comme une période d'attente. Au-delà des serpents, des crocodiles, le quotidien n'est que corruption et haine. Ce qui donne envie d'investir la Terre ferme...
Hernán Cortés & les conquistadors
Le 10 février 1519, 11 navires ont quitté la rade de Santiago. Aux commandes de l'expédition, le secrétaire de Velazquez : Hernan Cortes. Drôle, subtil, flambeur, ce juriste n'a peur de rien, ni des cannibales ni d'un gouverneur obèse. Ce dernier, à l'ultime moment, lui interdit de prendre la mer. Il part de plus belle. On lui envoie une armée pour l'arrêter. Il la retourne. Il met au pas le Mexique. D'autres le suivront, à traquer ces mythes sur l'Eldorado, le trésor des Incas, la source de l'éternelle jouvence. Après Cortes, Francisco Pizarro s'occupe du Pérou. Cuba devient la base de départ des conquistadors.
1513
A l'appel de l'or, l'île se vide. Les restants tentent alors de se reconvertir dans l'agriculture. Ils ont besoin de bras, la variole ayant donné le coup de grâce aux Indiens. Des cargos en provenance d'Afrique vont régler ce problème
Les premiers Noirs sont arrivés a Cuba vers 1513
Cortes en emmenera une poignée au Mexique. 1534, On en compte un bon millier. Il y a des Congos, des Loucoumis, des Gangas, des Mandingues, des Carabalis. Ce traffic est contrôlé par les Portugais. Avec les traités d'Alcaçovas (1479) et de Tortesillas (1494), la Castille et le Portugal se sont partagé le monde. L'Afrique appartient aux Lusitaniens, et le monopole négrier prospère sur l'île de São Tomé. La marchandise n'est pas donnée, et tout contrat exige un accord royal de Séville. Mais Cuba veut des esclaves. La demande culminera au XIXe siècle. car les Grandes Antilles sont devenues sucrières.
Vers le nouveau monde
Le voyage
Christophe Colomb réussit à armer avec difficultés tois bâtiments, avec l'aide des frères Pinzon, armateurs de Palos de la Frontera. Il s'agit de deux caravelles La Pinta, la Niña originaires du port de Palos et d'un bâtiment de commerce "Galega" ou "Maria-Galante", renommé la Santa María, une caraque (bâtiment lourd et massif) fabriquée en Galice.
- La Santa María : était le plus gros navire de la flotte, 3 mats, 23,6 m de long sur 7,92 m de large : 233 tonneaux, 39 hommes d'équipage Vaisseau Amiral, Christophe Colomb en assure lui-même le commandement, Capitaine en second Juan de la Cosa. - La Niña : était une petite caravelle 21,44 m de long sur 6,44 m de large : 105 tonneaux, un équipage de 20 hommes, Capitaine Vincent-Yañès Pinzon,
- La Pinta : était une petite caravelle, de 15 à 23 m de long sur 6 m de large, 25 hommes d'équipage, 110 tonneaux, Capitaine Martin-Alonzo Pinzon.
Christophe Colomb, le Voyageur de l'infini
Dans ce roman, Patrick Girard nous raconte un Christophe Colomb bien différent de celui de la légende. Nourri de l’imaginaire médiéval et de l’idéal de la chevalerie, Colomb n’avait qu’une ambition : découvrir l’île mythique de Cypango, dont les richesses lui permettraient de financer la reconquête de Jérusalem et du Saint-Sépulcre. De Chio à l’île de Porto Santo, de la Judaria de Lisbonne à sa modeste demeure de Séville, de la mystérieuse Thulé aux côtes de la Guinée, il n’eut de cesse d’obtenir des soutiens à son entreprise. C’est cette lutte acharnée contre l’adversité que nous fait revivre cet ouvrage en nous plongeant au coeur des spéculations qui agitaient alors les cercles savants et les puissants de la péninsule ibérique.