P 8 Electropica

l'Album Urban Cuban

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P18, l'Album Urban Cuban

l'Accord parfaît entre électronique et musiques caribéennes

Libre échange Thomas Darnal, ex-clavier de La Mano Negra avait réuni musiciens cubains et parisiens pour former le groupe " P18 " livrant l'album Urban Cuban, l'énergique tribu avait trouvée l'accord parfaît entre électronique et musiques caribéennes.

Direction Cuba

P 18 ElectropicaTom Darnal, ex-clavier de La Mano Negra, avait réuni musiciens cubains et parisiens pour former le groupe P18. Direction Cuba, version électro Salsa HouseJazzy.
" Electropica" allie les machines, les cuivres et les voix, pour emporter l'auditeur jusqu'au dance-floor. Car si certains morceaux sont paisibles (l atin Funk Overseas, Yemaya Asesu ), la sauce va crescendo. Entre l'acid-jazz " do brazil"et le funky groove, les beats électroniques se joignent à la House pour faire onduler les corps.

Flash-back sur une envie

Le long du Malecon

Groupe P18L'affaire s'est passée en janvier 1995 à La Havane, le long du Malecon, cette fameuse avenue dont les façades défraîchies furent tant de fois photographiées. Il est trois heures du matin. Peu de monde rôde dans le coin. Deux hommes prennent le frais. Assis sur le parapet qui surplombe la mer, ils rêvent... " Faut qu'on fasse un truc ensemble ". L'un (Barbaro Teuntor) est cubain, trompettiste attitré du groupe Sierra Maestra, l'autre ( Tom Darnal ) est français, ancien clavier de feu La Mano Negra. Ils se sont rencontrés trois ans plus tôt, lorsque le combo de Paname fit escale à Cuba lors de la fameuse tournée " Cargo ".


Manu Chao

Groupe P18Plus tard, la Mano Negra dissoute, chacun s'éparpilla dans la nature. Manu Chao partit sur les routes avec son magnéto et sa guitare. Il en ramena la matière pour son bel album " Clandestino " que les professionnels français avaient élu album de l'année, catégorie " Musiques traditionnelles" , aux Victoires de la Musique à Paris. Tom Darnal prit lui aussi la route du Sud, vagabondant du Mexique à Cuba, où il retrouva son pote Barbaro. Le temps passe. L'idée jaillie sous les étoiles fait son chemin. Battant le rappel de quelques copains parisiens, Tom Darnal lance l'histoire : " On avait envie à plusieurs de faire une musique ouverte, d'explorer un peu tous les styles musicaux. On a enregistré deux maxis. Dans le second, assez marqué drum'n'bass, Barbaro était déjà présent. J'ai voulu ensuite travailler davantage avec lui et avec les gens qu'on connaissait là-bas. "


Retour à La Havane

Sierra Maestra

Pas de chance, le trompettiste s'était envolé. Il tournait en Europe avec Sierra Maestra. " Je me suis retrouvé avec les enfants de la famille, le groupe afro-cubain Ire Ire. On a commencé à jeter les premières pistes de cet album en enregistrant des percussions, des cloches, des chants ". Retour à Paris. Barbaro est là. " Nous avons écouté tout ça, plus les choses que j'avais enregistrées au Mexique, dans le Chiapas. Au bout d'un moment, il est apparu clairement qu'il y avait là matière pour faire deux albums. L'un assez dur, drum'n'bass, très politisé, l'autre plus festif".


Rumours of War

Urban Cuban

Rumours of WarLe premier, Rumours Of War, était sorti en août 98, sur le label basque Esan Ozenki (distribué en France par Mélodie). Et le second, Urban Cuban, savoureux mélange d'électronique, de voix et de percussions cubaines, perlé de cuivres joyeux et orné de violons (deux invités du mythique Orquesta Aragon). " Tout ça avait pris trois ans, demandé plusieurs allers-retours entre Paris et La Havane, " poursuit Tom Darnal. Je ne voulais pas que ce soit juste de la musique électronique avec quelques ingrédients latins. Je souhaitais d'abord écouter, connaître mieux la musique cubaine, les instruments, puis voir ce qu'on pouvait amener dessus, en veillant à ne rien dénaturer.


Tom Darnal, ex-clavier de La Mano Negra

Le but étant de faire danser, c'est vraiment essentiel !

Tom DarnalNoyau central de P18, dans lequel on retrouvait, deux anciens de la Mano Negra (à la guitare et aux percussions), Tom Darnal, comme tous les musiciens qui voyagent un jour sur cette île, Il s'était pris d'amour pour Cuba : " Il y avait là-bas un souci constant de groove et de qualité. Les gens qui travaillent dans le monde musical sont très pointus, ils ont écoutés de la musique avant de faire des écoles de commerce ". Quant au succès de la musique cubaine, il s'en était réjouit et trouvait cela complètement naturel : " Il y a une vraie finesse dans le rythme, dans la manière de chanter. Ça swingue, tout le monde peut craquer, même sans être né dans les Caraïbes. "La musique latino, il en était persuadé, allait de plus en plus évoluer avec l'électronique. ". En concert, la tribu P18, sèma de joyeuses turbulences. Le public exultait, chauffé par une musique fiévreuse. le souhait de Darnal, était de jouer en Amérique du Sud, à Cuba et, pourquoi pas, au Bénin, là d'ou était partie la musique afro-cubaine ".


Discographie P18

" Il y a une vraie finesse dans le rythme, dans la manière de chanter. Ça swingue, ça tourne, tout le monde peut craquer, même sans être né dans les Caraïbes ". La musique latino, il en était persuadé, va de plus en plus évoluer avec l'électronique... albums : Urban Cuban - Electropica