Voitures américaines à Cuba

Cuba, les années 50

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Voitures américaines à cuba

Au début des années 50, Detroit était le leader mondial indiscutable de l’industrie de l’automobile. Bien avant l’irruption des Français et des Japonais, les designers de Detroit fabriquaient déjà de belles voitures novatrices. Cuba a été à maintes reprises le terrain d’essai de nouveaux designs, modèles et styles. Nombre de voitures et camions importés au début des années 50 roulent encore.

Êtes-vous capable d’imaginer dans quel état sera votre voiture actuelle dans cinquante ans ?

Edsel à La Havane, CubaCroyez-vous que vous serez encore capable de la conduire ? On estime qu’environ 50 000 de ces pièces de musée, utilisées comme taxis, parcourent aujourd’hui les rues de Cuba. Ayant comme toile de fond les belles et délabrées façades de la Vieille-Havane, les voitures classiques transportent le spectateur jusqu’aux années 50. l’Impression d’être sur le plateau d’un film

Cuba, le Capitole

Outre la photo classique sur la promenade du bord de mer, l’autre site où les amateurs des voitures peuvent photographier ces automobiles c’est le Capitole qui marquait le kilomètre zéro à partir duquel étaient mesurées les distances par route depuis La Havane.


Cadillac, Buick, Chevrolet et Dodge

Cadillac, CubaDans les années 1950, les ailes arrière des Cadillac, Buick, Chevrolet et Dodge n’ont pas cessé de croître comme si elles étaient conçues pour un avion de combat plutôt que pour une voiture. En 1958 1959, les ailes, unies, formaient des sourcils énormes ce qui semble aujourd’hui une préparation stylistique ingénieuse pour l’accélération des années 1960.


Ford Edsel

Une erreur de marketing qui semble avoir laissé entrevoir certains des maux actuels a été la Ford Edsel, conçue pendant l’étape d’essor de 1954 mais lancée sur le marché en 1957, époque pendant laquelle les États-Unis se trouvaient dans la récession. La Edsel était une nouvelle marque à prix modéré qui permettrait à la Ford de concurrencer la General Motors. Hélas, les gens ne voulaient pas une autre voiture relativement chère – ou ils n’étaient peut-être pas préparés pour en changer –, moins encore pour un modèle au style et à la qualité douteux. Avant le démontage de la ligne de production les ventes ont à peine dépassé 100 000 exemplaires (objectif annuel) et la Ford a enregistré un manque à gagner de l’ordre de 250 millions de dollars US.


Importation de véhicules à Cuba

Oldies But Goldies

Cuba, an 56 de la Révolution, Carnet de VoyageLe 18 décembre 2013, le quotidien officiel cubain Granma annonce l'autorisation de l'importation de véhicules à Cuba, après 50 ans d'interdiction et d'embargo : l'un des signes d'une lente ouverture du régime communiste. Par hasard, c'est le jour que choisit Lapin pour le lancement de son livre Oldies But Goldies, une compilation d'illustrations de voitures d'un autre âge, glanées au fil de ses voyages. Il n'en faut pas plus à Lapin pour décider de se rendre à Cuba, afin d'expérimenter cette machine à voyager dans le temps où circulent les vieilles américaines trafiquées au milieu de vestiges d'architecture coloniale et art déco.


Cuba, an 56 de la Révolution

Cuba, an 56 de la Révolution, Carnet de VoyageLapin croque durant 3 semaines les visages, les rues et le quotidien de La Havane et de Trinidad, et nous raconte les rencontres qu'il a faites là-bas, cet ailleurs en autarcie, dont le principal charme réside dans l'esprit de dérision et le fatalisme des Cubains, modelés ou écoeurés par 56 ans de Révolution castriste. Et presque autant d'embargo américain...

Cuba, an 56 de la Révolution: Carnet de voyage sous embargo


Importation de Cadillac

Avant la Révolution

CadillacLa conception unique du radiateur – connu à l’époque sous le nom de « collier pour chevaux » image réussie puisque certaines de ces voitures sont aujourd’hui louées par les couples qui vont se marier à La Havane.


Chevrolet à Cuba

Avant la Révolution, les ventes de Chevrolet ont dépassé celles d’autres modèles, y compris celles des Cadillac géantes. Cependant, ce dernier modèle a été mieux préservé. Dans les années 1950, Cuba était le plus gros importateur de Cadillac au monde et enregistrait l’un des taux les plus élevés en ce qui concerne le nombre de voitures par habitant. Vu la présence de la mafia dans l’île et la corruption de l’appareil politique de Batista ces chiffres ne sont pas du tout surprenants.


Période spéciale

Au début des années 1990, lorsque la période spéciale battait son plein, certaines de ces voitures ont quitté le territoire cubain. On pense qu’après avoir subi des travaux de restauration elles ont été vendues à des prix astronomiques. En vertu de la modification des règlementations, l’exportation de ces voitures est interdite et on peut dire aussi que les voitures elles-mêmes ont décidé de ne pas cesser de se promener majestueusement par les rues de La Havane.


Histoire de l'Automobile à Cuba

Les quatre étapes

Bien qu’il s'avère impossible d’établir des limites chronologiques précises, l'histoire de l'automobile à Cuba comprend quatre étapes clairement reconnaissables : - La vague européenne (De la fin du XIXème siècle jusqu'à la décennie 1910)
- La première automobile arrive en décembre 1898. La Parisienne, fabriquée en France, provoque un grand émoi à La Havane. L’entrée de véhicules se régularise progressivement à partir de 1899. Des voitures européennes comme Rochet-Schneider et Darracq dominent le panorama durant les deux premières décennies du XXème siècle.
- L'invasion nord-américaine (Du milieu de la décennie 1910 jusqu'à 1959).
- Les premières automobiles de la marque Chevrolet entrent en 1912 et, deux ans plus tard, se sont les Ford. À partir de ce moment, et progressivement, les voitures américaines auront l'hégémonie dans les rues et sur les routes cubaines. En 1959, plus de quatre-vingt-treize pour cent des voitures qui circulent dans l'île sont fabriquées aux Etats-Unis. À cette époque plusieurs compétitions ont eu lieu sur des circuits urbains et sur routes. La Havane accueille deux courses du Championnat du Monde de Formule 1, en 1957 et 1958.
- Sous l’égide socialiste (Des années 60 jusqu'à la disparition de l'URSS en 1990)
- Avec le triomphe de la Révolution conduite par Fidel Castro et la rupture des relations avec les Etats-Unis, l'Union Soviétique (URSS) et avec elle le camp socialiste prend la place de ce pays comme principal fournisseur de véhicules à moteur et, en général, de toute l'économie. Les Lada, Volga, Skoda, Moskvich, Fiat Polski et autres marques remplacent les voitures américaines.