l'Amour de Fernando Trueba pour le Latin Jazz
Celui qui tient les manettes de la caméra contrôle l'histoire, obligeant ainsi les spectateurs à partir fouiner dans les coins, à la recherche de ce qui été omis et pourquoi. Calle 54, le témoignage d'amour de Fernando Trueba pour le Latin Jazz, se déroule à La Havane, New-York, San Juan, Cadix et même Stockholm, témoignant ainsi des pérégrinations des maîtres du genre.
On succombe à l’euphorie pianistique de Michel Camilo, on écoute avec attention la conscience errante du latin jazz, Gato Barbieri. et on ne dissimule pas notre plaisir lorsque le Roi du mambo et des timbales, Tito Puente entre en scène. On peut apprécier les improvisations de Chucho Valdes, le créateur de Irakere et sa rencontre avec son père Bebo Valdes.
Tito Puente
L'enregistrement de la dernière performance du regretté Tito Puente montre bien que la qualité maîtresse du film est cette préservation de l'image et du son des monstres du genre, ceux-là même qui doivent bien aussi partir un jour, laissant derrière eux un héritage lui immortel.
Calle 54 le film & la B.O.
Calle 54, Fernando Trueba
Calle 54 grave pour la postérité le premier duo enregistré entre le pianiste Bebo Valdés, chef d'orchestre du Tropicana avant la Révolution et qui habite maintenant en Suède, et le grand contrebassiste Israël Lopez "Cachao", qui habite Miami depuis longtemps.
Contrairement à la plupart des autres artistes qui, avant de jouer dans le studio de la 54è Rue où les séances se déroulaient, sont filmés dans leurs résidences actuelles ou en voyage sur leurs lieux de naissance, Cachao, lui, semble arriver de nulle part.
Découvrez l'Album : Calle 54 (Bande Originale du Film)
Le livre du film Calle 54
Découvrir Calle 54 : Calle 54 : Le Livre du Film
Calle 54, La rencontre de Chucho Valdés et Bebo Valdes
Fondateur d'Irakere et résident havanais, Chucho Valdés retrouve son père, Bebo, après une séparation de cinq ans, pour un touchant duo de piano sur "La Comparsa" d'Ernesto Lecuona. Cependant, ses compagnons d'Irakere, le remarquable saxophoniste Carlos Averoff (de Miami) et le trompettiste Arturo Sandoval, sont remarquablement oubliés... Leur absence est sans aucun doute aussi délibérée que l'omission de Desi Arnaz, dont le portrait le représentant en train de marteler un tambour vers 1939 est soigneusement évité dans le mouvement de caméra qui, à l'intérieur du restaurant de Tito Puente, balaye la fresque murale dédiée au Latin Jazz. Tito désigne les portraits sur le mur, résumant à haute voix l'apport de chacun, et puis hop ! la caméra saute par-dessus le Cubain le plus aimé d'Amérique pour atterrir sur Chano Pozo, le génie tragique.
Deux légendes de Cuba
Voici la réunion de deux monstres de la musique : le premier est une légende cubaine et le second l’un des plus grands pianistes de jazz au monde : Bebo Valdes, célèbre pianiste dans les clubs de la Havane pré-castriste et Chucho Valdes, ancien directeur du groupe de jazz-fusion Irakere, resté à Cuba, fut un pionnier du jazz vaudou au sein du groupe Irakeré qu'il a créé. Il a révolutionné la musique cubaine dans les années 70.
Bebo & Chucho - Juntos Para Siempre
Le père et le fils ont été séparés pendant près de 20 ans par la politique. “Juntos Para Siempre” - leur album à quatre mains- vient d’obtenir le prix du meilleur album de latin-jazz de l’année aux Latin Grammy Awards