Cigares cubains

Quand les Espagnols arrivèrent sur l'île de Cuba

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Histoire de cigares

Cohiba, Montecristo, Partagas... légende du cigare cubain

Quand les Espagnols arrivèrent sur l'île de Cuba, ils furent surpris de voir les Indiens aspirer de la fumée blanchâtre par le nez : ils plaçaient la feuille sèche du tabac (cohiba) dans des bâtonnets de bois creux en forme de Y et la brûlaient. ils roulaient aussi les feuilles, les allumaient en aspirant la fumée par la bouche, de la même manière que l'on fume le havane aujourd'hui...
Fumer nuit gravement à la santé, loi n°9132

Alejandro Robaina

Il était l'un des plus expérimentés parmi les vegueros privés, qui avait amené la production de la cape à un haut niveau de perfection.

Che Guevara - 1965

Che Guevara La dernière apparition publique du commandant Guevara date du 14 mars. Le monde entier s'interroge sur la disparition du Che. Il a en fait choisi le Congo pour tenter d'allumer un nouveau foyer révolutionnaire. Un groupe de soldats, tous noirs, est rassemblé dans une caserne de Pinar del Rio. De celui qui sera le chef de l'expédition, on ne leur montre tout d'abord qu'une photo. Nous nous demandions qui était cet homme si élégant, rasé de près... Il fumait un des fameux cigares de Fidel. A l'époque on ne l'appelait pas encore Cohiba..., raconte Harry Villegas, un des anciens guérilleros.


John Kennedy

John KennedyFumeur impénitent de Havanes, le président Américain John Kennedy s'était fait acheter 2.000 cigares cubains avant de signer, en février 1962, le décret instaurant l'embargo sur le commerce avec l'île communiste. Si l'on en juge par l'importance de la réserve, le président américain pariait sur quelques mois à peine avant la chute du régime castriste.
Les réserves des initiés les plus prévoyants n'ont pas pu résister à près de 40 ans d'abstinence forcée. Celle-ci pousse même parfois des actes désespérés: quelques audacieux qui avaient importés clandestinement des cigares cubains ont récemment échappé de peu aux gelées Américaines.


Cohiba

CohibaLa prohibition favorise le marché noir aux Etats-Unis où un Lancero de Cohiba peut être négocié sous le manteau à 50 dollars, mettant le cigare mythique des révolutionnaires marxistes Ernesto "Che" Guevara et Fidel Castro à la seule porte des plus riches capitalistes.
Certains préfèrent faire un détour par l'étranger pour assouvir leur passion à meilleur compte: les pays limitrophes, Mexique et Canada, sont les plus couramment utilisés pour ces achats en contrebande.


Alejandro Robaina et le Vuelta Abajo

Alejandro Robaina, Vuelta AbajoAlejandro Robaina possèdait l'un des Vegas des plus renommés de la Vuelta Abajo : ses 200 000 pieds de corojo fournissent chaque année de magnifiques feuilles de cape qui lui valurent la reconnaissance de l'état Cubain: une marque de havane porte son nom. l'histoire de Robaina illustre l'importance dans la culture du tabac de la transmission familiale et du savoir-faire. Le décès d'Alejandro Robaina, à l'âge de 91 ans, avait été annoncé le 17 avril 2010 par Habanos SA, qui détient le monopole de la distribution des cigares cubains dans le monde.
Ses obsèques ont eu lieu à San Luis, au coeur de la Vuelta Abajo, région de production des meilleurs cigares cubains.


Alejandro Robaina le veguero

Alejandro Robaina, le vegueroAlejandro Robaina était l'un des plus expérimentés parmi les vegueros (planteurs) privés, qui avait amené la production de la cape (grande feuille qui assure l'enveloppe extérieure de chaque vitole) et de la capote (sous cape) à un haut niveau de perfection.
Il était petit-fils d'un planteur venu des Canaries en 1845. Lui-même grand-père de tabaqueros installés dans la finca (ferme) familiale Cuchilla de Barbacoa, il aura mené une vie de labeur au service du cigare. Son visage, creusé de rides profondes, était ombré par un chapeau de paille ajouré. Son regard malicieux s'éclairait lorsqu'il sortait de sa poche une poignée de très fins cigares colorado à la cape grasse.


Robaina

Star mondiale du cigare

RobainaC'est en 1997 - Alejandro Robaina avait alors 78 ans - que la société d'Etat Habanos décida de créer une marque Robaina et de lancer sur le marché cinq vitoles (Clasicos, Don Alejandro, Familiar, Famosos, Unicos). Rien ne destinait a priori ce modeste planteur, premier maillon anonyme de la chaîne de fabrication des cigares, à donner ainsi son nom - de son vivant - à une marque et à acquérir ainsi une notoriété mondiale.
L'Etat lui fit cadeau d'une dizaine d'hectares qui s'ajoutèrent aux 8 hectares réglementaires depuis la réforme agraire. Il allait enfin pouvoir finir de retaper la vieille Chevrolet aux chromes rutilants. Alejandro Robaina devint alors, du jour au lendemain, une star mondiale du cigare, recevant sous sa véranda, avec bonhomie et humour - un verre de rhum à la main -, la presse qui accédait à la modeste maison familiale par un chemin poussiéreux. Il ne fumait plus que "quatre ou cinq cigares par jour", contre quinze auparavant, et montrait avec fierté à ses visiteurs l'élasticité des grandes feuilles de corojo qui avaient assuré sa réputation. Alejandro Robaina a bénéficié tardivement de la reconnaissance symbolique de l'Etat à l'égard des petits planteurs, suite à la défection du maître cigarier Alvelino Lara, créateur de la gamme Cohiba, qu'il était apparu nécessaire aux autorités cubaines de faire émerger une figure tutélaire du cigare cubain, au moment où était décidé le doublement de la production de havanes. Alejendro Robaina a joué ce rôle avec sérénité. Sa vie tout entière fût consacrée au tabac.


Cigares cubains

Guillaume Tesson

Cigares de Guillaume TessonLe journaliste épicurien Guillaume Tesson a décidé de placer la barre encore plus haut : créer un petit Larousse qui ne parle que de cigares (avec des fiches sur les 200 meilleurs puros, issus de différents terroirs) et le proposer dans une vraie cave à cigares (avec hygromètre et humidificateur). En tout cas voilà une super idée de cadeau à offrir, génial pour un débutant mais également bien pratique comme aide-mémoire pour un passionné.