Péril à La Havane

Un mélange de styles architecturaux

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Péril à La Havane

Ville florissante dès le milieu du XVIIIe siècle, Elle est devenue un mélange de styles architecturaux hispanique, baroque ou néoclassique

Malheureusement depuis la révolution de Fidel Castro en 1959, les anciens quartiers coloniaux ne cessent de se dégrader. La Havane, peuplée de deux millions d’habitants, abrite d’innombrables immeubles et villas sinistrées, faute d’entretien. La plupart des quartiers du centre souffrent d’un état de délabrement et d’insalubrité tel qu’il paraît, à certains endroits, irrémédiable. L’exil des classes possédantes, la pénurie causée par quarante ans de blocus américain, sans compter la fin de l’aide soviétique à ses alliés cubains, ont précipité le déclin du patrimoine architectural. En 1998, des travaux entrepris à la veille de la visite du pape, n’ont opéré de miracle que sur les façades bordant le parcours du cortège officiel.

La Havane

Patrimoine mondial de l’humanité

Malecon, La HavaneClassé par l’Unesco patrimoine mondial de l’humanité, en 1982, la vieille Havane jouit aujourd’hui d’un traitement de faveur. Alimenté par des capitaux étrangers et encouragés par un gouvernement en mal de devises, plusieurs chantiers de restauration sont en cours dans le périmètre des anciens remparts. Mais ces interventions ne visent que les édifices à vocation touristique. Palais de style andalou-mauresque, églises, monuments baroques ou classiques datant de la colonisation espagnole. Un millier de bâtiments en tout. Le Malecon sera sans doute sauvé.

Le Malecon

Le MaleconLe Malecon n’a pas été épargné ni par les embruns ni par les cyclones ou les ouragans. Promenade au bord de la mer, bordées de ses villas néoclassiques aux couleurs fanées, ce boulevard balnéaire, reste une vitrine trop alléchante (pour la clientèle des tour-opérateurs), pour être abandonnée.


Centro Habana

Que deviennent les quartiers populaires ?

Michael Eastman Colors of CubaIci, la décadence remonte aux années quarante. Notamment dans le Centro Habana et du Vedado, enclave résidentielle des années vingt. « les ciudadelos », ces communautés de locataires ou de squatters y logent à l’étroit dans les anciennes demeures des classes aisées. Miramar, le quartier chic situé à l’extrême ouest, reste le mieux préservé.


La couleur à Cuba

La couleur, à Cuba est une évidente tentation, une séduction. Il est donc difficile d'en dépasser le charme. En fait, la couleur est, dans ces endroits, un piège qui pousse le photographe vers la beauté. Lorenzo Castore ne s'est pas laissé prendre au piège. Comme son projet était de saisir une ambiance, de caresser le temps, de scruter visages et émotions, gestes et corps dans le sentiment du délitement de la ville fragilisée, il n'a pas abordé la couleur sous l'angle de sa séduction mais en a fait la matière de son propos [...]. Christian Caujolle..


Colors of Cuba

by Michael Eastman

Michael Eastman Colors of Cuba

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