Prostitution à Cuba

Les jineteras

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Prostitution à Cuba, Amir Valle

Le régime castriste prétendais que la prostitution à Cuba avait été éradiquée, ou presque

Vers 1997, grâce à une campagne sévère de répression. Les enquêtes indépendantes font plutôt état de quelque 12000 à 20000 jineteras (cavaleuses), pour une population totale proche de 12 millions d'habitants. Au-delà des chiffres, la prostitution représente désormais un mode de vie acceptable aux yeux d'une majorité de Cubains.

Les cavaleuses

Dans le contexte ambiant de pauvreté, les "cavaleuses" sont perçues comme des modèles de réussite sociale : elles gagnent de l'argent, s'habillent comme des reines, nourrissent souvent leur famille. Agées de 13 à 30 ans, elles vendent leur corps à des touristes pour quelques dollars. Une devise indispensable pour se procurer des médicaments et d'autres produits vitaux.

La Havane-Babylone

Prostitution et Société

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Le livre La Havane-Babylone

Avant 1959, La Havane était réputée comme le «bordel des Amériques»

La Révolution cubaine a fait le ménage dans les maisons closes qui pullulaient dans la capitale. Mais la prostitution a-t-elle disparu de Cuba? Pas du tout, dit l'écrivain et journaliste cubain Amir Valle. Dans son livre La Havane-Babylone (éditions Métailié), il raconte comment le tourisme encourage la prostitution des jeunes Cubains. Un document exceptionnel sur les jineteras, "les cavaleuses", comme on nomme les prostituées à Cuba. Suite à la Révolution de 1959, le régime communiste de la Havane a interdit la prostitution tout en fermant les yeux sur sa pratique et il existe aujourd’hui " un monde de la nuit obscure, sinistre, sordide, qui n’obéit qu’à ses propres lois et semble célébrer un culte au Marquis de Sade ", nous dit l’auteur. Ce livre est né d’une recherche de dix ans dans des archives et des documents historiques mais aussi d’une enquête approfondie.

Le bordel de l'Amérique

Le bordel de l'AmériqueL'île compte-t-elle davantage de prostituées qu'à l'époque où Cuba était surnommée le "bordel de l'Amérique" ?
- Il existe des différences majeures. Avant la révolution castriste, en 1959, vendre son corps ou pratiquer la délation auprès des autorités suscitait une condamnation unanime. Aujourd'hui, c'est le contraire. Les "cavaleuses" symbolisent le succès et les délateurs sont récompensés par le gouvernement. Le sens moral et l'éthique ont disparu. La révolution - et le fiasco économique qui va avec - oblige chaque jour les Cubains à simuler, à feindre, à mentir.

La Havane-Babylone

Revue de Presse

La Havane-Babylone- Amir Valle" Camarade, les jeux sont faits, la Révolution a échoué. Sur les trottoirs de La Havane, les mauvaises graines ont germé, créant un inextricable dédale de déchéance et de pourriture. Après 1959, Cuba est resté le bordel de l’Amérique latine. Beaucoup de choses ont été écrites sur la prostitution, mais rarement de façon aussi exhaustive. Amir Valle a mis à profit ses talents d’enquêteur et signe un livrereportage de qualité, aussi bien dans son récit que dans le caractère singulier et franc de ses personnages."
Jennifer Simoes, BiblioObs.
- "Un livre cru, dérangeant et subversif" - L’Express
- "La musique chaloupée et les palmiers n’y font plus rien, c’est un implacable portrait d’une société immobilisée que cristallise Amir Valle"
La Liberté.
- "Une enquête poignante où l’humanité n’a plus vraiment place."
Page des libraires
- "Un livre de témoignages, dans un style presque romanesque, parfois cru, une galerie de portraits exécutés avec talent. Un document dur mais captivant."
L’amateur de cigares.


l'Enquête

Amir Valle

Amir ValleAmir Valle a fait une enquête de grand journaliste d’investigation, il l’a complétée par une recherche d’historien et il nous présente cet ensemble comme l’écrivain de talent qu’il est. Les portraits acérés et sensibles qu’il fait de ses interlocuteurs nous rendent cette réalité vivante et sensible. Il sait restituer la saveur du langage des prostitués qu’il interviewe, la douleur qu’elles expriment, l’humiliation, le défi, le cynisme, mais aussi la tendresse et l’humour. Manuel Vázquez Montalbán a salué le talent de l’écrivain-journaliste : « J’ai lu peu d’études sur une plaie sociale écrites avec une telle maîtrise littéraire. »