Fidel Castro

Nourritures profondes de la littérature

CubalatinaCubalatina
Fidel Castro & la littérature

En prison, Fidel compensa l'absence de nourriture par les nourritures profondes de la littérature.

Le 18 Brumaire de Karl Marx lui parut plein d'enseignements, et il s'y réfère toujours pour se prémunir contre les lassitudes révolutionnaires. Il lut Victor Hugo, ainsi que La Foire aux vanités, de William M. Thackeray ; Un nid de gentilshommes, d'Ivan Tourgueniev ; la biographie de Carlos Prestes, un dirigeant communiste brésilien et kominternien ; De la guerre, de Karl von Clausewitz ; L'Esthétique transcendantale, d'Emmanuel Kant ; L'Etat et la Révolution, de Lénine ; les écrits de Franklin D. Roosevelt, ceux d'Albert Einstein, et surtout le Jules César de Shakespeare. Fidel en arriva à la conclusion que César était révolutionnaire et Brutus réactionnaire.

Naty Revuelta

Naty RevueltaIl écrivit à Naty Revuelta : « La pensée humaine est absolument conditionnée par les circonstances d'une époque. S'il s'agit d'un génie politique, son épanouissement en dépend totalement. S'il avait vécu à l'époque de Catherine la Grande, Lénine aurait été, au mieux, un défenseur acharné de la bourgeoisie russe ; José Marti, s'il avait connu l'occupation de La Havane par les Anglais, aurait défendu, aux côtés de son père, le drapeau de l'Espagne ; Napoléon, Mirabeau, Danton, Robespierre, à l'époque de Charlemagne, qu'auraient-ils été sinon d'humbles serfs de la glèbe ou des habitants inconnus d'un quelconque château médiéval ? La traversée du Rubicon par Jules César ne se serait jamais produite dans les premières années de la République, avant l'intensification du rude combat de classes qui secoua Rome, et avant l'essor du grand parti plébéien qui rendit nécessaire et possible son accession au pouvoir... ».

La Historia me absolverà

A l'extérieur de la prison, des femmes l'aidaient. En particulier sa demi- soeur Lidia, Melba Hernandez et Haydée Santamaria. Toutes trois repassèrent au fer les lettres fripées que Fidel envoyait de prison et qui contenaient, dissimulé par une écriture invisible à base de jus de citron, le texte de La Historia me absolverà (L'histoire m'absoudra).


Vilma Espin et Célia Sanchez

Vilma EspinElles le déchiffrèrent, le dactylographièrent, en firent des dizaines de copies qu'elles distribuèrent aux militants. Il y eut aussi deux autres femmes : Vilma Espin et Célia Sanchez. Le première, assistante et chauffeur de Franck Pais, dirigeant castriste à Santiago de Cuba, organisait les mobilisations des étudiants en faveur de l'amnistie et devait, plus tard, épouser Raul Castro; la seconde était chargée d'envoyer des colis avec des conserves et de la nourriture aux prisonniers de l'île des Pins.


Célia Sanchez

Célia SanchezCélia Sanchez, aujourd'hui décédée, deviendra une femme décisive dans la vie de Fidel, sa collaboratrice pendant vingt-trois ans. Il travailla auprès d'elle au Palais de la révolution et dans le petit appartement qu'elle avait rue Onze, le foyer préféré du Commandant, qui y restait très souvent dormir. Parfois, pour ne pas être interrompus dans leur travail, Fidel faisait la cuisine. Mais le plus souvent, c'était Célia qui préparait à manger. Lorsqu'il était en déplacement, elle lui envoyait des plats préparés par ses soins ; plats simples mais savoureux et nourrissants. Elle connaissait ses goûts. Fidel déteste gâcher la nourriture. Son plat préféré est la soupe de tortue nature..


l'Attaque contre la caserne Moncada

Quelle que soit l'intensité politique du moment, Fidel ne néglige jamais la nourriture. La veille de l'attaque contre la caserne Moncada, il demanda à Melba et à Haydée de préparer du poulet au riz pour les cent vingt attaquants, et de faire repasser leurs uniformes : « On ne fait pas un coup de force l'estomac vide et en guenilles », affirma-t-il. En mai 1958, avant la grande offensive contre l'armée de Batista, il adressa à Célia une lettre pathétique :<
"Je n'ai pas de tabac, pas de vin, rien. Un bonne bouteille de vin espagnol, rosé et doux, est restée dans le réfrigérateur de la maison de Bismarck. Qu'est-elle devenue ? "...


l' Assaut de la caserne Moncada

Assaut de la caserne Moncada26 Juillet 1953 : Assaut des casernes Moncada et Carlos Manuel de Céspedes à Cuba ! Le 26 Juillet 1953 , un groupe de jeunes hommes ainsi que deux femmes dirigé par Fidel Castro attaquent la caserne Moncada à Santiago de Cuba, tandis qu'un autre groupe attaque la caserne Carlos Manuel de Céspedes dans la ville de Bayamo .Bien que ce fut un échec pour les révolutionnaires , cet événement à ouvert la voie à l'insurrection contre Batista . Il s'agissait " du petit moteur qui a enflammé le grand moteur de la révolution."


Le triomphe de la liberté tome 2

De la Sierra Maestra à Santiago de Cuba

Le triomphe de la liberté" Sans honneur, il n'y a pas de véritable courage. Le talent d'un militaire ne peut s'épanouir qu'en défendant la cause juste de la liberté et de la patrie. " – Fidel Castro Dans ce deuxième tome, Fidel Castro révèle, à travers sa foisonnante correspondance et de façon méticuleuse, la suite de la révolution cubaine. Du 6 août 1958, lorsque la guérilla vainquit les troupes de Batista à Las Mercedes, au 1er janvier 1959, quand les tirs cessèrent entre les deux camps, Fidel Castro a adressé quotidiennement de nombreuses lettres aux responsables des troupes rebelles, notamment au Che, à Almeida, à Suñol... Il a aussi lu des communiqués à l'antenne de Radio Rebelle. Ces différents messages témoignent de cinq mois de lutte sans relâche, durant lesquels il assume seul toutes les tâches : organiser les finances, désigner les équipes, donner des ordres aux bataillons, distribuer les armes... Au fil des pages, le lecteur plonge au cœur des événements qui ont conduit les révolutionnaires au triomphe de la liberté.

Découvrez le livre : Le triomphe de la liberté tome 2: De la Sierra Maestra à Santiago de Cuba