L'amiral des mers océanes

Christophe Colomb a-t-il débarqué à Baracoa ou à Gibara ?

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Christophe Colomb, l'amiral des mers océanes

l'Amiral des moustiques

Christophe Colomb, appellé " l'Amiral des moustiques ". arrive ce jour-là, avec ses trois caravelles et frôle les côtes de l'Oriente, il jette l'ancre dans les eaux de Bahia Bariay. Sur l'horizon, il note " une montagne carrée qui ressemble à une île ". La Silla de Gibara, disent aujourd'hui les habitants de Gibara. L'El Yunque de Baracoa, répliquent les habitants de Baracoa.

Baracoa ou Gibara ?

Baracoa, El YunqueL'amiral des mers océanes a-t-il débarqué à Baracoa ou à Gibara ? Des historiens se posent encore la question. Ce 28 octobre, en posant un genou dans le sable - Christophe Colomb se félicite. Il vient d'accoster, enfin, au royaume de Mangi. A savoir la Chine du Sud. C'est qu'il a lu Ptolémée et Pline l'Ancien, le Livre des merveilles du monde de Marco Polo et le Livre des étoiles et des mouvements célestes d'al-Farghâni, mémorisé l'Atlas catalan (1375) et la Lettre (1474) du savant florentin Toscanelli. Notre homme est sûr de lui. La voilà, la " terre ferme du commencement de la route des Indes ". A l'ouest, à l'est, au sud, il devine, dans l'ordre: la Chersonèse d'or - le détroit de Malacca - la province de Cipangu - le Japon - et le Paradis terrestre. Rien que ça. A quoi bon le contrarier. A partir de cet instant, qu'elles soient ahurissantes ou objectives, les plus belles mythologies vont défiler, en rangs serrés, sur Cinq siècles de délire. Le paysage et les populations en ont gardé les stigmates.

Des dieux tombés des nuages

La Chine

Christophe Colomb, Des dieux tombés des nuagesAvec Christophe Colomb, une simple racine est de la " rhubarbe de Chine "; le moindre arbuste, un "cannelier de Chine ". On interroge des Indiens, y a-t-il de l'or? Oui. A Cubanacan - au centre de Cuba, en dialecte indigène. Colomb entend El Gran Can, le grand khan. Aussitôt, il envoie une ambassade - un arabophone et un marin familier des rois de Guinée - vers Cambaluc, la capitale mongole. A l'arrivée, ils tombent sur une population qui les accueille comme des dieux tombés des nuages.


Les indiens Tainos

Les indiens TainosIls croiseront des Tainos, " un brandon à la main, et des herbes pour en boire la fumée ".Premier contact avec le cigare, assimilé à un objet de prière. Pas l'ombre d'un chinois. Ce sera pour la prochaine fois. De retour vers l'Espagne, Colomb récapitule les promesses à Leurs Altesses de Castille. Promesses d'épices, d'or, d'évangélisation. Les épices: il n'y en a pas. L'or : très peu.
Les Indiens: disons 100 000 âmes. C'est Colomb qui parle " Quoi que ce soit qu'ils possèdent, jamais ils ne disent non et vous invitent à le partager avec eux, montrant autant d'affection que s'ils offraient leur cœur." Et encore, " Quoi qu'on leur donne, toujours ils sont contents. Ils mourront tous avec un peu de patience.".


A la quatrième et dernière traversée

l'Amiral insiste: c'est bel et bien la Chine. Deux types de cartes circulent déjà en Europe: l'une conforme au Mangi de Marco Polo; l'autre avec un Cuba insulaire. Une île?
- 1493, Juan de la Cosa - maître d'équipage à bord de la Santa Maria - participe au deuxième voyage. A 50 milles près, l'insularité éclatait. Mais les caravelles prennent l'eau; les gréements sont en miettes; les hommes, à deux doigts de la mutinerie. Colomb accepte de rentrer à condition qu'ils signent le célèbre Serment de Cuba: une supercherie grandiose. L'équipage doit s'engager à cautionner ses conceptions géographiques. Personne n'est très chaud. Il les menace alors tout le monde signe. Un texte clair: les parjures auront la langue tranchée, 100 coups de garcette et 10 000 maravédis d'amende. Juan de la Cosa attend le discrédit de Colomb à Séville et...
- 1500, il établit son merveilleux Planisphère nautique avec un Cuba insulaire. Sur quelle preuve?.
- 1509, d'Est en ouest, Sebastian de Ocampo fait le tour de l'île. Et confirme à quel point le Génois était envoûté.


Le voyage vers le nouveau monde

Christophe Colomb à CubaChristophe Colomb réussit à armer avec difficultés tois bâtiments, avec l'aide des frères Pinzon, armateurs de Palos de la Frontera. Il s'agit de deux caravelles La Pinta, la Niña originaires du port de Palos et d'un bâtiment de commerce "Galega" ou "Maria-Galante", renommé la Santa María, une caraque (bâtiment lourd et massif) fabriquée en Galice.
- La Santa María : était le plus gros navire de la flotte, 3 mats, 23,6 m de long sur 7,92 m de large : 233 tonneaux, 39 hommes d'équipage Vaisseau Amiral, Christophe Colomb en assure lui-même le commandement, Capitaine en second Juan de la Cosa. - La Niña : était une petite caravelle 21,44 m de long sur 6,44 m de large : 105 tonneaux, un équipage de 20 hommes, Capitaine Vincent-Yañès Pinzon, - La Pinta : était une petite caravelle, de 15 à 23 m de long sur 6 m de large, 25 hommes d'équipage, 110 tonneaux, Capitaine Martin-Alonzo Pinzon.


Christophe Colomb, le Voyageur de l'infini

Christophe Colomb, le Voyageur de l'infinDans ce roman, Patrick Girard nous raconte un Christophe Colomb bien différent de celui de la légende. Nourri de l’imaginaire médiéval et de l’idéal de la chevalerie, Colomb n’avait qu’une ambition : découvrir l’île mythique de Cypango, dont les richesses lui permettraient de financer la reconquête de Jérusalem et du Saint-Sépulcre. De Chio à l’île de Porto Santo, de la Judaria de Lisbonne à sa modeste demeure de Séville, de la mystérieuse Thulé aux côtes de la Guinée, il n’eut de cesse d’obtenir des soutiens à son entreprise. C’est cette lutte acharnée contre l’adversité que nous fait revivre cet ouvrage en nous plongeant au coeur des spéculations qui agitaient alors les cercles savants et les puissants de la péninsule ibérique.