Cuba a acquit son indépendance, mais l'Amérique a peur pour ses investissements et s'accapare complétement l'île grâce à l'amendement Platt. C'est le début du régne de la corruption, de la prostitution, et le développement de tous les excès, et la main mise sur l'économie.
Fidel Castro et les Barbudos
Un jeune juriste, Fidel Castro, tentera un premier soulévement à Santiago. Condamné à l'exil, son chemin croisera celui d'un jeune médecin qui quelques quarante années plus tard lui ravira encore la vedette : le Che. Car si, dans toute l'île, les divergences s'affichent tant en politique qu'en religion, sa mémoire est restée présente dans chaque foyer: on ne compte plus les maisons où son portrait trône dans le séjour. De toute évidence, il est le "barbudos" qui est resté le plus proche du peuple.
Hasta siempre Comandante
Il continue à incarner la pureté des idéaux en opposition à une bureaucratie quelque fois corrompue. Cette ferveur populaire n'a rien à voir avec l'exploitation touristique et médiatique mondiale, "Hasta siempre Comandante" (à toujours Commandant).
Ernesto Rafael Guevara
Né en Argentine
Né le 14 juin 1928 en Argentine dans une famille de la classe moyenne, Che Guevara – de son vrai nom Ernesto Rafael Guevara de la Serna – incarne le combat révolutionnaire en Amérique latine, la lutte contre l’impérialisme et l’aspiration à la solidarité internationale en faveur des peuples opprimés. Enfant fragile et asthmatique, le petit Ernesto est un élève médiocre, mais qui lit énormément et s’impose la pratique du sport pour surmonter sa maladie.
Premiers contacts avec la politique
Ses premiers contacts avec la politique sont le fait d’un oncle communiste qui participe à la guerre d’Espagne. Sa mère est une militante féministe et anticléricale, ce qui était rare en Argentine à l’époque. Mais la véritable révélation politique pour celui qui, entre-temps, est devenu étudiant en médecine est le voyage qu’il effectue aux débuts des années cinquante à travers l’Amérique latine. Il découvre alors la misère, les inégalités sociales et l’absence de droits pour les plus pauvres. Influencé par ses lectures marxistes, Che Guevara considère alors que seule la révolution peut changer cette situation.
La mort du Che
Le révolutionnaire argentin
Un an après sa mort, les milliers de manifestants américains contre la guerre du Vietnam portent un t-shirt à son effigie. Pendant les événements de mai 68 en France, les étudiants scandent « Ho-Ho-Ho Chi Minh ! Che-Che-Guevara ! » Le philosophe Jean-Paul Sartre proclame : « Che Guevara est l’être humain le plus complet de notre époque. » L’appel lancé par le révolutionnaire argentin – « Créer deux, trois…, de nombreux Vietnam » – en faveur de la libération des pays occupés rencontre un écho très fort auprès de la jeunesse occidentale.
Itinéraire d'un révolutionnaire
Dans son livre Che Guevara, itinéraire d’un révolutionnaire, Loïc Abrassart écrit : « Le Che offre le modèle d’un communisme rénové, libéré des entraves du socialisme réel des pays de l’Est. C’est le soleil de Cuba contre la grisaille soviétique. » Il reste un symbole puissant de rébellion et de justice sociale. Aujourd’hui encore, les posters du Che ornent les chambres des adolescents en quête d’idéal. Des adolescents pourtant nés 25 ans après sa mort.
A Cuba, l’intéressé fait l’objet d’une vénération quasi-religieuse. Le mausolée où il repose à Santa Clara attire chaque année des milliers de visiteurs dont de nombreux étrangers. Sa statue décore plusieurs lieux publics et des usines. Tous les matins, les enfants des écoles chantent : « Pioneros por el comunismo, Seremos como el Che » (pionniers du communisme, nous serons comme le Che).
