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Santéria cubaine, Changò

La religion Yoruba

Changò est le roi des tambours, roi de la joie, roi des femmes, et roi tout simplement parce qu'il est né des mains de son père Olofin. Il apparaît subitemment comme l'éclair, menaçant avec sa hache. Il est la virilité même du haut de son cheval d'ivoire, et quand il lâche son puissant cri de guerre " Kabie sile Changò !" , les femmes laissent danser leur hanches, et le palmier, sa maison, commence à s'agiter sous le vent trépidant. Les gueules de feu mordent le ciel de leurs éclairs ensorceleurs. Alors Changò, Obbadimeyi, libère avec toute la force de son pelvis les percussions d'Iyà, Itòtele, et d'Okònkolo d'où jaillissent remplis d'amour et de foi le Wemilere (la fête). Ses couleurs sont le rouge et le blanc (le sang et l'amour). Il se syncrétise dans Santa Barbara.

Oyà Yansà

Oyà Yansàstrong>Oyà Yansà est la déesse des grands contrastes. C'est la blancheur de l'éclair dans la nuit obscure, mais c'est également la délicate déesse des fleurs dans un monde de violence.
Sa robe de neuf couleurs s'agite avec son cri de guerre : Yansà jecua jei ! Elle a une armée d'esprits qui l'accompagnent quand elle livre bataille. C'est l'unique femme guerrière du panthéon Yoruba, c'est pour cela qu'elle put libérer Changò de la prison.
Elle est le vent, la tornade, le tourbillon d'où jaillissent le feu et la lumière. Elle est éperdument amoureuse de Obbalube Changò le roi. Pour lui elle est prête à tout, même tuer si il le faut, grâce à son Iruke (queue de cheval qui sert à ecarter les mauvais esprits). On l'appelle la fossoyeuse car après avoir tué, elle s'assied aux portes de sa maison, le cimetière, pour attendre ses proies.


Babalu Ayé

Babalu AyéBabalu Ayé autre dieu majeur, saint et vénéré, c'est le dieu des maladies. Il a la particularité d'avoir été expulsé de la terre Yoruba pour mauvaises moeurs et de s'être retrouvé en terre Ararà. Il fut punit par la lèpre (c'est pour cela qu'il est tout particulièrement dieu des maladies cutanées).
La musique qui lui est offerte peut donc être jouée soit "à la Yoruba" avec tambours batàs, ou, "à la Ararà" avec d'autres tambours et d'autres rythmes et mélodies dans ce cas.
Il se syncrétise dans Saint-Lazare, ses couleurs sont le blanc et le bleu et sa danse représente un lépreux boitant qui écarte les mouches qui l'incommodent.


Panthéon Yoruba

Santeria à CubaVoilà les dieux les plus importants du panthéon Yoruba. des couleurs pour chaque dieu, c'est qu'il n'est pas rare à Cuba de voir que des pratiquants de la Santería portent des colliers aux couleurs du dieu auquel ils se sont voués. C'est la Babalao qui lors d'une cérémonie détermine le dieu auquel chacun appartient, et à partir de là, le pratiquant peut être initié lors d'une sorte de baptême au cours duquel des offrandes sont faite ; dès lors l'initié devra respecter certaines règles restrictives durant une période d'un an en général. C'est pour cela que l'on rencontre parfois des personnes entièrement vêtues de blanc qui pour vous saluer ne vous donneront pas la main, mais se croiseront les bras sur la poitrine en guise de salut.