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Omar Sosa et Yilian Cañizares

Avec la violoniste et chanteuse surdouée Yilian Cañizares, une citoyenne du monde mêlant les rythmes traditionnels de Cuba aux vibrations de la planète dans de nouveaux territoires sonores, quelque chose s’est établi qui tient de l’évidence. Aguas est une collaboration entre deux musiciens cubains et le reflet de traditions, d’émotions, de nostalgie aussi. Un spectacle innovant et captivant entre les racines afro-cubaines des artistes, la musique classique. « “ Aguas” fait partie de ces albums qui témoignent d’une rencontre artistique comme il en existe peu. Cet album est la meilleure preuve de la complicité que partagent Omar Sosa et Yilian Cañizares».

Yilian Canizares

Elle réveille les divinités yoruba

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Yilian Canizares

Mélange de traditions et d'expérimentations

Yilian Canizares est née à La Havane. Très vite, sur la peau des tambours, elle a appris les rythmes complexes, les espaces oniriques, une Afrique réécrite dans l’insularité glorieuse d’un pays qui importait aussi des professeurs russes. Yilian est le fruit de plusieurs histoires. Elle peut jouer sur un violon de précision les sonates mathématiques de Bach. Elle peut fabriquer des swings de La Nouvelle-Orléans. Elle peut aussi, et ce n’est pas peu de chose, réveiller les divinités yoruba. Et notamment la déesse Oshun, âme des eaux douces, qui correspond le mieux à sa nature fluide.

Enfant prodige

Yilian, enfant prodige, a étudié chez elle, dans une capitale qui est un carrefour. Elle est partie ensuite pour Caracas : orchestre, symphonies et apprentissage scrupuleux d’un instrument qui aime se rebeller. Elle s’est construite seule, à l’écart des siens, en débarquant enfin en Suisse pour y peaufiner ses arpèges. Etrangement, c’est ici, au milieu de l’Europe protestante, qu’elle a fondé un quartet au nom de divinité yoruba : Ochumare. Depuis lors, ils cherchent à réactiver la puissance métissée du jazz latin, en mêlant tout ce qui, de près ou de loin, est passé par leurs mains.

Le titre Oshun Ede de l'album Ochumare

Oshun Ede de l'album OchumareElle chante « Oshun Ede », hommage à sa déesse personnelle, comme si elle avait vu cette rivière qui coule au Nigéria. Pas de démonstration, juste la conscience que cette poésie s’est transmise depuis des siècles, malgré les océans. Elle fabrique, dans « Pirulisme », des anges cascadeurs qui volent à toute vitesse. Elle coud des cha-cha, des pulsations râpées qui semblent provenir d'anciens cabarets, au temps où La Havane n’avait pas encore été conquise par des touristes. (magnifique solo dans « Papito ». Elle susurre des refrains sacrés « Aso Kara Luwe », dans une langue transmise. Elle a sa propre réalité cosmopolite. Celle d’une femme qui a vu du pays.

Ochumare dieu arc-en-ciel, un serpent mythique qui sert de cordon ombilical au monde.

Ochumare

Yilian Cañizares, OchumareOn ne peut venir à bout de cet album. On y pénètre comme dans le labyrinthe euphorique des cultures antillaises. « Tout convient, pourvu qu’on prenne rien pour base », disait le compositeur américain John Cage. Tout fait l’affaire pourvu qu’on se serve de tout, lui répond Yilian. Le jazz moderne des hérauts sixties. Les contredanses françaises du XIXe siècle. Les rythmes bouleversés du son cubain. Les prières indestructibles des enfants d’esclaves. Ochumare est un dieu arc-en-ciel, un serpent mythique qui sert de cordon ombilical au monde tel qu’il tourne. Parmi la profusion des pistes qui alimentent ce disque, Yilian Canizares trahit une quête intime. Comment dans l’écheveau des origines, retrouver sa route.


l'album Erzulie

Erzulie, déesse haïtienne de l'amour et de la liberté,

Yilian Cañizares l'album ErzulieL`album, «Erzulie », du nom de la déesse haïtienne de l'amour et de la liberté, sorti à l'automne 2019. Enregistré à la Nouvelle-Orléans, cet album présente la participation de plusieurs invités dont Christian Scott (trompette), Michael League (double basse), Bill Laurance (piano), Bobby Sparks (orgue) et Justin Stanton (claviers).


Yilian Cañizares, rythmes jazz, classique et afro-cubain

Invocación & Ochumare

Yilian Cañizares, Album InvocaciónYilian Canizares au Toujours fidèle à ses origines, Yilian Cañizares mélange habilement les rythmes jazz, classique et afro-cubain à sa voix surnaturelle. Que ce soit sur scène ou dans un studio d'enregistrement, il y a peu d'artistes talentueux comme Yilian - née à La Havane et installé en Suisse - avec un si grand respect pour le passé et une sensibilité pour l'avenir. Elle détient deux albums acclamés, « Ochumare» autoproduit sorti en 2013 et « Invocación » en 2015, sous la direction d'Alê Siqueira (Roberto Fonseca, Omara Portuondo), qui ont su renforcer sa réputation d'artiste novatrice et capable de transcender les frontières musicales. « Invocación », son deuxième album, a dominé le classement mondial des musiques Qobuz de l'année dernière et a été réédité dans une édition de luxe.